Sous une météo diluvienne, nous traversons tranquillement la France via Périgueux, Thiers, Lyon et arrivons à la frontière Suisse (Genève) mardi soir vers 20h... et là c’était pas gagné...
Douanier 1: "Vous avez quoi là dedans ?"
Nous : "Notre maison !"
Douanier 1 : "et vous avez quoi comme papiers ? La déclaration de dédouanement ?"
Nous : "Euhhhh... c'est quoi ça ?"
Douanier 1 : "Garez-vous là..."
Nous (après quelques instants d'attente): "On peut descendre pour se dégourdir les jambes"
Douanier 1 : "non"
OK !! Là ça commencait à craindre !
Après 5 min à attendre on sait pas trop quoi, le douanier 1 nous invite à aller voir ses collègues du bureau des marchandises (ou qq chose comme ça). Un petit tour de camion et nous voilà dans le no man's land...
Douanier 2 : "C'est pour quoi ?"
Nous : "Bein... on nous a dit de venir vous voir... on déménage à Zurich"
Douanier 2 : "pour les déménagements c'est jusqu'à 17h30 (ndlr: il est 20h15...)"
Nous : "Quoi ?"
Après quelques échanges verbaux, un peu énervés, il nous explique que :
- on doit, en plus de la paperasse, faire la liste de tout ce qui est dans le camion et évaluer la valeur de chaque objet !!!! J'hallucine !!!
- Retourner à pied "chez les francais" pour avoir de la paperasse sans nous dire laquelle...
- Revenir ici bien avant 21h00 sinon il se casse... (en même temps, il a été cool jusqe là)
Alors nous revoilà partis à pied à la douane française pour déclarer toutes nos babioles Ikéa, la machine à coudre, la trompette du chéri, mes 101 livres de poches, mes chaussettes et tous mes élastiques à cheveux pour pouvoir me coiffer comme Heidi. Le douanier français au fort accent marseillais, bien gentil, nous a aidé à remplir vite fait nos papiers. Comme il était sympa, nous nous sommes dit, naïfs, que peut-être il voudrait bien nous accompagner à la douane Suisse pour débloquer la situation... à lire avec l'accent du sud qui résonne dans le massif jurassien : -"Ho que non! je vais pas voir ces chiants de suisse".
Et là, on sait dit : -c'est sûr, ils vont nous vider le camion!!!!
Même pas envie de pleurer car trop fatiguée. Et puis ....on a payé une taxe sur nos meubles puis une pour l'autoroute et on nous a indiqué la sortie.
-"Ne calle pas chéri, faudrait pas qu'ils changent d'avis!".
Comme je plains les propriétaires du camion qui était vidé un peu plus loin, habit par habit! (je devine que ceux qui nous ont aidés à remplir le camion comprennent l’ampleur de cette angoisse !)
Alors, quelques kilomètres plus loin, on s'est arrêté pour faire pipi mais avec hésitation : il y a avait un poste de police. En tant qu'immigré nous avons développé instinctivement la peur de l'uniforme (merci Sarko, t'as bien fait ton boulot). Et en plus les chiottes étaient crades!
Alors, épuisés, nous nous sommes arrêtés dans un hôtel hors de prix (le seul qui n'était pas un best western).
Tout frais, nous sommes arrivés à Zurich le mercredi 2 à 11H. Et on vide le camion!
Voilà nous y sommes...
2 commentaires:
Ah, le piège classique. Faut bien se mettre une fois pour toute que la Suisse ne fait pas partie de l'Europe (snif). Et s'il y a la libre circulation des personnes, ce n'est pas le cas pour les marchandises. Nous, Helvètes, le savons. QUand j'ai aidé mon frangin à déménager à Bruxelles, c'est avec la liste complète de ses affaires que nous avons passé la douane.
Sinon... pour le choix de l'assurance maladie (et pour les autres), je vous conseille http://www.comparis.ch
N'oubliez pas de vous renseigner si vous devez assurer vos meubles contre l'incendie sur Zurich. Probablement obligatoire et probablement auprès de la caisse cantonale. Ça se passe ici: http://www.gvz.ch/ . On est souvent obligé de s'assurer ainsi contre les incendie, même en tant que locataires. Sinon, n'oubliez pas l'assurance ménage et responsabilité civile (RC). De toute façon, en Suisse, on est soit rentier, soit assureur, soit banquier.
C'est là qu'on se dit que de résider dans l'Union Européenne, ce n'est pas si mal.
Ici, les douaniers me demandent à chaque passage si j'ai des armes ou des végétaux... :-/
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