mardi 4 novembre 2008
Aventuriers Suisses.... dont Xavier Rosset
Une des choses qui nous a le plus marqués en arrivant en Suisse, c'est le nombre de sportifs. Il y a toujours un joggeur dans la rue, sur les chemins, dans la montagne (même là où j'ai du mal à marcher), un cycliste, un VTTistes et peu importe le climat ou l'heure...
Ces sportifs sont ceux visibles de notre fenêtre alors imaginez tous ceux qui sont dans les campagnes, la montagnes ou dans les airs. Le plus étonnant, c'est qu'ils ne se considèrent pas spécialement comme de super sportifs (ce qui veut dire qu'en comparaison, nous sommes de super larves). À cette allure, c'est normale que les glaciers fondent : la faute aux chaussures à crampons faites en dents de loup-garou et aux thermos qui créent un micro climat. Ok, sur ce coup là, je suis de mauvaise foi.
Et puis, il y a les aventuriers suisses, des vrais avec couverture médiatique (celle qui permet de s'acheter plein de couvertures de survie). Les deux personnes qui me viennent à l'esprit sont Bertrand Piccard (l'homme au ballon) et Fusionman (alias Yves Rossy qui a traversé la manche en volant) mais il y a encore tous ceux là.
Et voici un petit nouveau : Xavier Rosset qui est parti faire son Robinson sur une ile déserte. Ce snowbordeur et vidéaste de 33 ans est parti il y 3 mois sur l'ile de Tofua (une ile des Tonga en Océanie, bien pommée, même pas sur la carte) pour 300 jours. Il a crée un site avant son départ qu'il alimente maintenant par téléphone satellite. Suite aux difficultés techniques, il n'y a pas/peu de vidéo(s) mais surtout des extraits sonores dans les quelles il donne quelques nouvelles.
Son idée de départ, sa démarche et ses grands idéaux sur l'écologie et "le vivre autrement" à un autre rythme n'ont rien de très novateurs et rentre dans cette mode d'un comportement de modération*. Sans minimiser les difficultés de son quotidien, il vit un "Koh Lenta" mais....seul.
Bien souvent lorsqu'un aventurier revient d'expédition, il nous compte son voyage comme une belle chose avec images à l'appui.Il ne retient que du positif et ça nous fait rêver (il ne précise pas à quelle point la première douche chaude en pays civilisé a été bonne!).
Dans le cas de X. Rosset c'est bien différent : pas d'image, pas de sensationnel. J'ai le sentiment qu'il n'a pas réussi à faire passer le message qu'il souhaitait en préparant son voyage. Par contre, l'aventure est humaine et intérieure. Bien sûr, il nous fait partager ses victoires, ses réussites (création d'un toit...) et ses difficultés alimentaires, avec les moustiques, de santé... mais le plus intéressant est son rapport à lui, à sa solitude, et à ce qu'il attendait de toute cette expédition. On comprend vite que les objectifs à atteindre ne sont plus ceux du départ....
Bon courage à monsieur l'aventurier!
Son site
Début de l'aventure.
sources :
-J'ai entendu parlé de cette expédition sur France Inter.
-*Comportement de modération livre de la sociologue Anne Chaté sur cette mode concernant, entre autres, des personnes qui se privent (plutôt riches puisqu'elles ont le choix de se priver) afin de minimiser leur impacte sur la planète. Souvent un mode de vie modeste pour une reconnaissance sociale moins modeste (blog, livre, vidéo,etc...). Auteur interviewée dans "le temps" le 27 oct 2008 et dans allô la planète.
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3 commentaires:
Ton article m'a fait sourire car :
1) mon ami français se fait la même réflexion chaque fois qu'on va en Suisse (qu'est-ce qu'il y a comme gens qui font du vélo ou qui court!)
2) quand j'y habitait j'allais presque tous les soirs en vélo ou courir au bord d'un étang et je ne me considérais pas du tout comme une grande sportive, c'était mon moment de détente de la journée !
*valerie :
tu dis que lorsque tu habitais en Suisse tu "allais presque tous les soirs en vélo ou courir au bord d'un étang"....pfff. Est-ce que ça veut dire que ça a changé, que tu as du cesser pour ton intégration française? et j'en déduis qu'il faut que je chausse mes baskets pour mon intégration suisse.
Merci, voilà : tu me fais culpabiliser :)
En fait j'ai arrêté car je rentre beaucoup plus tard chez moi le soir (et oui 50min de métro ça change des 10min de voiture...), donc après 19h je n'ai plus beaucoup le morale de ressortir ! Mais ce n'est pas pour m'intégrer que j'ai arrêté, allez courage !
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